Recevoir une contravention sur la route n’est jamais agréable, mais saviez vous que cela peut aussi compliquer sérieusement votre recherche d’assurance ? Chaque année, des milliers de conducteurs en France se retrouvent avec un malus qui leur complique la vie. Et oui, les conducteurs ayant accumulé des sinistres se retrouvent souvent face à une augmentation significative de leur prime d’assurance, et parfois même à des refus de couverture.. Heureusement, il existe des solutions pour ces conducteurs en situation délicate.
Sommaire
La difficulté de se faire assurer avec un malus
Lorsqu’un conducteur accumule des accidents responsables ou des infractions au code de la route, son coefficient de réduction-majoration (CRM) augmente. Connu sous le terme de « malus », ce coefficient pénalise les conducteurs fautifs en augmentant le tarif de leur prime d’assurance. Cette hausse peut mettre les automobilistes en grande difficulté, surtout si leur situation financière est déjà précaire.
Le CRM contribue directement à la hauteur de la prime payée par l’assuré. Par exemple, un malus de 0,25 entraîne une majoration de 25% de la prime. Plus le nombre de sinistres est élevé, plus cette majoration peut augmenter. Une succession d’accidents peut donc rapidement devenir très coûteuse, compliquant ainsi chaque renouvellement de contrat. En moyenne, après trois sinistres, certains assureurs peuvent refuser de couvrir le conducteur souscrivant.
Alors, vous comprendrez rapidement qu’un malus important peut détériorer la relation entre le conducteur et son assureur. Ce dernier peut en effet, comme mentionner au dessus, décider de résilier le contrat, obligeant le conducteur à trouver une nouvelle compagnie prête à le couvrir. Ces démarches peuvent devenir chronophages et stressantes, car la plupart des assureurs traditionnels préfèrent éviter les profils jugés à risques.
Mais, pas de panique, une assurance malus est tout de même envisageable auprès d’assureur plus ouvert. Mais gardez bien en tête :
- Les majorations élevées limitent fortement le choix des offres abordables.
- Certains assureurs refusent tout simplement de prendre en charge les conducteurs malussés.
- La résiliation pour sinistres multiples laisse peu d’alternatives.
Quels sont les délais des malus ?
Un malus ne reste pas éternellement dans votre dossier, ce qui signifie que vous pouvez retrouver de meilleures conditions de couverture à terme.
Un malus est répercuté sur la prime d’assurance pendant une période maximale de cinq ans sans interruption de contrat. Chaque année sans sinistre responsable réduit progressivement le malus. Pour les conducteurs prudents et soucieux de voir leur situation s’améliorer au fil du temps, c’est possible. Si vous devez retenir une chose : vous pourrez retrouver votre bonus initial après cinq années consécutives sans accident ou infraction responsable.
Au lieu de changer fréquemment d’assureur, une dernière solution serait d’avoir une conduite exemplaire et patientez jusqu’à ce que votre malus diminue. Si vous êtes coutumier des différents excès, cela demande une réelle discipline au volant et un suivi attentif des échéances pour réajuster vos options d’assurance lorsque le moment sera venu.
Quelles solutions sérieuses pour se faire assurer avec un malus ?
Même avec un malus significatif, plusieurs alternatives permettent aux conducteurs de garder la tête haute et de trouver une couverture adaptée. Différentes stratégies peuvent être envisagées pour minimiser l’impact financier et maintenir une sécurité routière optimale.
Assureurs spécialisés
Certains assureurs ont compris les difficultés rencontrées par les conducteurs malussés et proposent des offres spéciales. Ces compagnies évaluent différemment les risques et acceptent généralement des clients dits à risque moyennant quelques compromis.
- Contrats spécifiques : ces assureurs peuvent inclure des garanties et options réduites pour baisser le coût.
- Franchise plus élevée : certaines assurances exigent une franchise supérieure en cas de sinistre.
- Contrôleurs de conduite : certains contrats imposent des dispositifs de suivi de conduite pour encourager un comportement exemplaire au volant.
Recourir au bureau central de tarification (BCT)
Le gouvernement français met à disposition le Bureau Central de Tarification pour aider ceux qui ne trouvent pas d’assureur. Cet organisme permet de forcer un assureur à couvrir les risques fondamentaux, comme l’assurance responsabilité civile obligatoire, à un tarif défini par le BCT. Bien que cette solution ne soit pas idéale pour obtenir un tarif préférentiel ni des garanties étendues, elle garantit néanmoins une protection légale minimale.